Basilique et Place Saint-Pierre de Rome

Basilique et Place Saint-Pierre de Rome

Saint-Pierre de Rome est le siège de la Chrétienté catholique, mais également l'héritière en droite ligne des institutions de la Rome Impériale.

La religion fondée par un pauvre fils de charpentier il y a maintenant deux millénaires a beaucoup évolué pendant ce laps de temps. Elle est passée de petite secte juive, comma la considéraient les Romains, à religion majeure de l’Occident. C’est, à mon sens, l’héritière des anciennes institutions romaines, de la Curie à la papauté. Il n’existe aucun autre endroit au monde où ceci est aussi flagrant qu’à la Basilique Saint-Pierre de Rome, Le monument majeur de la Chrétienté, bâti par ce que la Renaissance avait de meilleur en génie humain. Je vous propose une visite guidée en Histoire et images, en commençant par l’histoire de l’ancienne basilique et l’architecture extérieure de la basilique actuelle, notre prochain article traitant quant à lui de l’intérieur de Saint-Pierre de Rome.

La Via della Conciliazione, avec au bout, Saint-Pierre de Rome. On voit de chaque coté de l'avenue les lampadaires, en forme d'obélisque. Il faut être à l'autre bout de l'avenue pour apprécier la magnifique coupole de la basilique.

La Via della Conciliazione, avec au bout, Saint-Pierre de Rome. On voit de chaque coté de l’avenue les lampadaires, en forme d’obélisque. Il faut être à l’autre bout de l’avenue pour apprécier la magnifique coupole de la basilique.

Lorsque Saint Pierre, disciple et apôtre de Jésus, arriva à Rome, il ne pensait pas, ni même dans ses espoirs les plus fous, qu’un jour un empereur romain ferait construire une gigantesque basilique à sa gloire. Les débuts modestes de la religion catholique, une Foi basée sur l’amour et la pauvreté ne laissaient pas envisager le monument que nous pouvons voir aujourd’hui. Quelque part le long des siècles, l’Eglise semble avoir perdu de vue cet idéal initial… au premier abord.

La place Pie XII, entre la place Saint-Pierre et la Via della Conciliazione.

La place Pie XII, entre la place Saint-Pierre et la Via della Conciliazione.

La basilique Saint-Pierre à l’époque de Constantin

Pendant la période impériale, le site actuel du Vatican était occupé par un cirque, construit par Caligula et terminé par Néron, le Circus Vaticanus. C’était un lieu un peu à l’écart du centre ville où l’on venait s’amuser et voir de folles courses de char, un divertissement à l’époque aussi populaire qu’aujourd’hui nos matchs de foot.

Obélisque du Vatican

L’Obélisque du Vatican que nous pouvons voir aujourd’hui au centre de la place Saint-Pierre est issu de l’ancien cirque : elle fut apportée d’Egypte pour décorer la spina, le mur central de la piste autour duquel avaient lieu les courses de char. L’obélisque ne quitta pas sa place pendant plus de 1500 ans, jusqu’au jour où le pape Sixte Quint réussira là où quatre autres papes avaient abandonné : en 1586, après un travail titanesque et un déplacement de 300m, l’obélisque occupe désormais la position centrale de la Place Saint-Pierre. Rome redécouvre ainsi sa gloire antique, face au symbole de la chrétienté triomphante.

L'obélisque du Vatican, avec au premier plan une des deux fontaines de la Place Saint-Pierre. Cette obélisque est probablement la plus lourde au monde, avec ses 750 tonnes estimées.

L'obélisque du Vatican, avec au premier plan une des deux fontaines de la Place Saint-Pierre. Cette obélisque est probablement la plus lourde au monde, avec ses 750 tonnes estimées.

Petit détail amusant, l’obélisque a été transformée en gnomon d’horloge solaire en 1817, avec l’addition de pierres à l’emplacement de l’ombre de la pointe de l’obélisque à midi à l’entrée du soleil dans chaque signe du zodiaque. Ce sont ces petits détails qui font toute la différence !

Persécutions chrétiennes du Vatican ?

Nous, simples touristes, regardons aujourd’hui cet obélisque et cette place avec respect et fascination. Il suffit d’imaginer que ce fut probablement au pied de l’obélisque du Vatican que Saint Pierre fut crucifié la tête en bas, du temps de Néron. Si bien sûr on fait confiance dans cette vieille légende chrétienne, qui nous fait croire que les chrétiens étaient persécutés odieusement à l’époque d’un empereur fou.

La façade colossale de la basilique, création de Maderno, cache le dôme. Le Christ est en haut, en plein centre, portant la croix. A chaque extrémité, les horloges de la basilique. Sous la cloche à gauche de la photo, on aperçoit une des cloches de Saint-Pierre.

La façade colossale de la basilique, création de Maderno, cache le dôme. Le Christ est en haut, en plein centre, portant la croix. A chaque extrémité, les horloges de la basilique. Sous la cloche à gauche de la photo, on aperçoit une des cloches de Saint-Pierre.

Selon Tacite, après le grand incendie de Rome en 64, Néron aurait fait exécuter des chrétiens, responsables aux yeux des romains de la catastrophe. Il aurait offert ce spectacle macabre au peuple de Rome au Cirque du Vatican. Pour Suétone, Néron aurait été un despote sanguinaire qui voulait faire diversion sur les chrétiens, afin de cacher son propre crime, l’incendie volontaire de la ville. Les romains païens étaient quant à elles des personnes sans foi ni loi, enivrées de plaisir au regard de ces nobles chrétiens primitifs se faisant manger par des bêtes féroces. Ce n’est bien sûr pas tout à fait exact, d’autant plus que Tacite n’avait que 6 ans lors de l’incendie, Suétone n’était pas né.

Le Palais Apostolique, résidence officielle du Pape, donne sur la Place Saint-Pierre.

Le Palais Apostolique, résidence officielle du Pape, donne sur la Place Saint-Pierre.

Néron aura été le grand reconstructeur de Rome, après cet incendie, en commençant par son propre palais, la nouvelle Domus Aurea, un palais à la splendeur jamais égalée. La reconstruction allait prendre en compte les critiques qui avaient été faites lors de la lutte contre l’incendie. Au petites rues sinueuses, on allait opposer de grandes rues larges et droites, aux innombrables immeubles collés les uns aux autres, on allait opposer l’interdiction des murs mitoyens. La gestion de la reconstruction de la ville fut appréciée des romains contemporains. Je ne parle pas des sénateurs et des opposants aristocratiques (dont Tacite et Suétone font partie), mais du peuple lui-même, les simples habitants de Rome.

La réalité, c’est que nous n’avons que peu de sources fiables. En 64, le christianisme naissant n’était qu’une secte parmi d’autres, vue comme étant une poignée de fanatiques, rien de plus. Sans doute que des chrétiens ont été martyrisés, mais non pas parce que Rome était intolérante envers une religion étrangère, mais plutôt parce qu’ils étaient accusés de se réjouir du grand incendie ! En effet, cet incendie devait sonner dans l’esprit des chrétiens comme étant une « punition divine », un juste châtiment pour cette société romaine plus occupée à regarder les jeux du cirque que de se prosterner face à Dieu tout puissant. Vu cet état d’esprit des chrétiens, et des juifs d’une façon plus large, ils étaient vus comme étant des ennemis du genre humain. C’est peut-être dans ce contexte que l’apôtre Pierre vit la mort. Les romains devaient s’amuser de ces personnes acceptant joyeusement les pires supplices ! Clément de Rome, pape à l’époque de Domitien, semble lui avoir affirmé que ce furent des dissensions internes entre chrétiens qui provoquèrent la mort de Pierre, dénoncé par les siens…

Quelques unes des statues surmontant la colonnade du Bernin. Derrière, toujours, le Palais Apostolique.

Quelques unes des statues surmontant la colonnade du Bernin. Derrière, toujours, le Palais Apostolique.

Le tombeau de Saint-Pierre

Constantin, le premier empereur en faveur des chrétiens de l’histoire, voulu marquer les esprits de l’époque, en construisant à Rome un monument à la gloire du christianisme. Aucun autre endroit ne s’y prêtait aussi bien que le Vatican et sa maintenant longue tradition chrétienne. À l’époque de Constantin, au début du IVème siècle, Rome était encore loin d’être majoritairement chrétienne. L’empereur, attiré par cette religion, voulu la favoriser, en tant que ciment de l’état, une nouvelle Foi qui permettrait d’unir le peuple.

Antique basilique vaticane

La nouvelle basilique allait rendre hommage et protéger ce que Rome avait de plus précieux aux yeux des chrétiens romains : le tombeau de Pierre. Pour cela, il va raser totalement les restes de l’ancien Cirque du Vatican (Circus Vaticanus), abandonné depuis la lointaine époque de Vespasien, plus de deux siècles auparavant, mais également une ancienne nécropole. Les travaux débutent autour de l’an 330, obligeant d’importants travaux de terrassement et de nivellement de la colline du Vatican. Il faudra 30 ans pour que les travaux soient terminés. La basilique devint, pendant le millénaire qui suivit son inauguration, de plus en plus importante. Charlemagne lui-même y fut sacré empereur en l’an 800.

Base de l'obélisque du Vatican, siégeant fièrement au centre de la grande Place Saint-Pierre, sous un ciel serein.

Base de l'obélisque du Vatican, siégeant fièrement au centre de la grande Place Saint-Pierre, sous un ciel serein.

Le tombeau de Pierre fut retrouvé pendant une campagne de fouilles archéologiques dans les grottes du Vatican en 1942. Les Grottes du Vatican sont un complexe de salles souterraines, où ont été inhumés les premiers chrétiens. Elles ont servit au long des siècles de nécropole papale. Pierre lui-même aurait été retrouvé en 1953 : on a retrouvé le corps enveloppé dans de la pourpre d’un homme d’une soixantaine d’années dans une cachette de la nécropole chrétienne primitive. On imagine aisément l’intense émotion des archéologues, face à des reliques si sacrées…

Deux gardes suisses, la plus petite armée du monde. C'est la garde personnelle du souverain pontife.

Deux gardes suisses, la plus petite armée du monde. C'est la garde personnelle du souverain pontife.

La basilique de Constantin fut donc construite autour de ce tombeau, et transforma à ce moment là Rome en capitale de la Chrétienté, comme l’avait voulu l’empereur. C’était une basilique classique, ressemblante dans son organisation intérieure à l’actuelle Saint-Jean-de-Latran. L’ancienne basilique de Saint-Pierre avait en revanche un grand péristyle devant son entrée, le « Jardin d’Eden », ajouté au VIème siècle. Composée de cinq bas-côtés et d’une grande nef centrale, chacune séparée par 21 colonnes de marbre provenant d’antiques monuments païens. La plupart des grandes mosaïques et autres décorations de l’ancienne basilique disparurent lors de la construction de la nouvelle, malheureusement, nous ne pouvons aujourd’hui plus qu’admirer quelques fragments, éparpillés d’autres églises d’Italie.

Au dessus de la colonnade, une enfilade de statues au dessus de chaque colonne de travertin. L'ordre toscan est ici bien visible, sous l'inscription ALEXAN VII P M, du pape Alexandre VII.

Au dessus de la colonnade, une enfilade de statues au dessus de chaque colonne de travertin. L'ordre toscan est ici bien visible, sous l'inscription ALEXAN VII P M, du pape Alexandre VII.

En 846, la basilique fut pillée par les Sarrazins et semble ne s’en être jamais relevée. Le nouveau pape de l’époque, élu en 847, Léon IV, décida, en plus de restaurer la basilique, de construire des remparts autour de la « Cité léonine », c’est-à-dire le Vatican et les quartiers des alentours Ces remparts sont encore partiellement visibles de nos jours. Le coup de grâce pour la vénérable construction fut le départ des papes pour Avignon au XIVème siècle. La basilique, dès lors négligée, commença à tomber franchement en ruine.

Ce fut le pape Nicolas V qui le premier décida de restaurer la basilique Saint-Pierre. Il confiera les travaux à Leon Battista Alberti et Bernardo Rossellino, mais les travaux seront interrompus par la mort du pape en 1455. Lorsque finalement la décision fut prise de construire une nouvelle basilique, il fallait raser un édifice âgé de plus de 1100 ans. Autant dire qu’on ne pouvait pas faire n’importe quoi, d’autant plus que les catholiques de l’époque étaient très attachés à l’ancienne basilique qui remontait à Constantin…

L’architecture de la basilique à la Renaissance

Ce que nous pouvons voir aujourd’hui sur la place Saint-Pierre n’a plus rien de commun avec l’ancienne basilique de Constantin. Les meilleurs maîtres de la Renaissance ont participé au renouveau du centre du catholicisme. Pour financer le nouvel édifice, il a fallu être créatif, et trouver de l’argent par des méthodes pas forcément… catholiques. On se souviendra des célèbres indulgences et de leur abus, qui permettaient à de riches citoyens pratiquement « d’acheter le paradis » et ainsi d’éviter le purgatoire ! Ces indulgences abusives seront à l’origine de la révolte de Martin Luther, fondateur du protestantisme.

C’est inouï de penser que cette sublime église puisse être l’une des causes indirectes des guerres de religion. Ce n’est pas forcément quelque chose dont l’église catholique se glorifie, les abus d’indulgences ayant été une des pages les plus sombres à mes yeux de l’histoire des religions, aux conséquences funestes, mais bien sûr pas forcément voulues par le pape Léon X. Par contre, son cardinal, responsable du trafic des indulgences, Albert de Brandebourg, était véritablement l’excès de l’église incarné.

Place Saint-Pierre

Colonnade utilisant l'ordre architectural Toscan, travail du Bernin, surmontée de statues. Les colonnes sont en travertin, une pierre très utilisée à Rome.

Colonnade utilisant l’ordre architectural Toscan, travail du Bernin, surmontée de statues. Les colonnes sont en travertin, une pierre très utilisée à Rome.

Ce qui frappe lorsque l’on arrive sur cette place baroque, c’est l’immensité de la place Saint-Pierre (Piazza San Pietro en italien) et ses immenses colonnades elliptiques de travertin. C’est en quelque sorte un rappel de l’ancien péristyle, mais dans des proportions totalement différentes. C’est ici que la foule vient lors des grandes fêtes religieuses, dans l’espoir de voir le pape et de recevoir sa bénédiction.

La place fut construite bien après, à l’époque du pape Alexandre VII, sous la direction de Gian Lorenzo Bernini (dit Le Bernin) entre les années 1656 et 1667.Après une vie passé à décorer l’intérieur de la basilique (on lui doit notamment le Baldaquin), l’opportunité lui était donnée d’exprimer son talent à l’extérieur. Ces colonnades, construites autour de grand obélisque, avancent comme deux bras tendus vers la foule, pour les accueillir. L’ordre architectural choisi fut le Toscan, un ordre simple mais dans des proportions monumentales. Elles sont surmontées de 140 statues.

Le Bernin était réputé pour ses effets d’optique, et la Place Saint-Pierre est un pur chef d’œuvre en la matière. Les colonnades, composées au total de 284 colonnes organisées en 4 rangées, jouent avec les sens des spectateurs de ce spectacle d’architecture. Des marques sur le sol permettent en effet de se mettre au centre de l’illusion d’optique, où n’apparaissent sous les yeux qu’une seule rangée de colonnes, les autres étant cachées par cette première rangée.

Cette marque au sol nous indique le centre de la colonnade. En se positionnant dessus, les rangées de colonnes de derrière disparaissent derrière la première rangée de colonnes.

Cette marque au sol nous indique le centre de la colonnade. En se positionnant dessus, les rangées de colonnes de derrière disparaissent derrière la première rangée de colonnes.

L'illusion est parfaite. Ici, nous ne voyons plus qu'une seule rangée de colonnes, laissant apparaître les murailles du Vatican.

L'illusion est parfaite. Ici, nous ne voyons plus qu'une seule rangée de colonnes, laissant apparaître les murailles du Vatican.

La fenêtre du pape

En levant les yeux sur la partie nord, (à droite quand on se tourne vers la basilique), on peut voir le Palais du Vatican, où se trouve une partie des Musées du Vatican, et des œuvres artistiques majeures, à commencer par la Chapelle Sixtine. C’est à partir d’une fenêtre du Palais que le pape salue la foule, rassemblée pour de grands événements. C’est la fenêtre de son bureau, situé dans les appartements privés du souverain pontife.

Derrière la colonnade, on aperçoit la muraille du Vatican, et en haut à gauche, le Palais Apostolique. Chaque colonne fait 20m de hauteur.

Derrière la colonnade, on aperçoit la muraille du Vatican, et en haut à gauche, le Palais Apostolique. Chaque colonne fait 20m de hauteur.

Les fontaines que nous pouvons voir aujourd’hui sont l’œuvre de Carlo Maderno, l’architecte de la façade de la basilique, pour la plus ancienne, en 1615, et de Carlo Fontana, en 1675. Ils étaient respectivement neveu et petit-fils de Domenico Fontana, l’architecte qui réussi à déplacer l’obélisque.

La dernière touche qui fut apportée à cette place dénatura l’idée de surprise que voulait donner Le Bernin au pèlerin fraîchement arrivé. En 1936, Mussolini lui-même marqua le coup d’envoi de la Via della Conciliazione. Pour construire cette magnifique avenue, bordée par des lampadaires en forme d’obélisques, il fallu démolir de nombreuses constructions et toute l’identité de ce quartier. Historiquement, c’est une calamité, au niveau urbanistique, c’est une réussite.

Façade de la basilique Saint-Pierre de Rome

Les plans initiaux de la grande basilique sont l’œuvre de Bramante, qui gagna le concours lancé par le pape Jules II. La première pierre des fondations de cette nouvelle église en forme de croix grecque et surmontée d’un dôme fut posée en 1506, débutant ainsi presque deux siècles de travaux continus, où participèrent Raphaël et Michel-Ange.

La façade massive de Carlo Maderno, toute en travertin, avec ses colonnes en ordre corinthien. Il manque des statues dans les niches.

La façade massive de Carlo Maderno, toute en travertin, avec ses colonnes en ordre corinthien. Il manque des statues dans les niches.

Ce ne fut pas simple de terminer la basilique Saint-Pierre. A la mort de Michel-Ange, comment passer après lui pour compléter le travail ? En 1602, Carlo Maderno est choisi. Neveu de Domenico Fontana, l’architecte final du dôme, il finira le gros des travaux, en créant la façade et la nef actuelles, donnant à la basilique sa forme en croix latine plutôt qu’en croix grecque. En 1606, les derniers restes de l’antique basilique sont démolis, mais on conservera certains de ses éléments dans la nouvelle architecture.

On aperçoit les gardes suisses, en bas à gauche de la façade. Le monument est parfaitement conservé et entretenu.

On aperçoit les gardes suisses, en bas à gauche de la façade. Le monument est parfaitement conservé et entretenu.

Les travaux avanceront vite, de leur début en 1607 jusqu’à la fin en 1615. Cette façade est comme tout le reste dans cet endroit si spécial : monumentale. Large de 114 mètres et haute de 45, entièrement construite en travertin, c’est l’ordre corinthien qui domine ici. Elle est surmontée de 13 statues colossales, de Jésus au centre, entouré de 11 de ses apôtres, accompagnés de Saint Jean-Baptiste. Cette façade n’est pas l’élément architectural le plus réussi de la basilique, il faut bien l’avouer, et pour cause.

Détail de la façade de Saint-Pierre de Rome. Au dessus de l'entrée principale, une scène biblique.

Détail de la façade de Saint-Pierre de Rome. Au dessus de l'entrée principale, une scène biblique.

Construite probablement trop rapidement, les deux tours originelles qui étaient prévues non jamais pu être construites, à cause d’une fragilité du terrain : le premier clocher s’effondra pendant sa construction. Saint-Pierre de Rome n’a donc pas de clocher ! La façade de la basilique cache la vue du dôme, sauf si on regarde de loin, ce n’est qu’un grand mur embelli de statues en quelque sorte. C’est dommage d’avoir négligé comme ça la façade, mais le bâtiment est avant tout tourné vers l’intérieur, où se trouvent les reliques, les statues et les peintures, dignes de la première église de la Chrétienté. Il faudra tout le talent du Bernin pour rattraper cette façade, grâce au dessin particulier de la Place Saint-Pierre.

La basilique Saint-Pierre de Rome sera finalement consacrée le 18 novembre 1626. Maintenant que les présentations sont faites, je vous propose de visiter l’intérieur de la basilique, non sans avoir attendu quelques minutes pour passer les contrôles de sécurité. La visite vaut à elle seule le déplacement à Rome. N’oubliez pas de visiter les toits de Saint-Pierre. Le panorama sur la ville de Rome vu d’en haut de la basilique est époustouflant. On peut y voir la ligne droite de la Via della Conciliazione, qui va jusqu’au Château Saint-Ange et le Tibre.

Photos de la basilique Saint-Pierre de Rome

La basilique Saint-Pierre de Rome est exceptionnelle, y compris dans les détails. Les lampadaires de la Place Saint-Pierre en sont un bon exemple, même si on ne peut pas dire qu'ils soient très efficaces la nuit.

La basilique Saint-Pierre de Rome est exceptionnelle, y compris dans les détails. Les lampadaires de la Place Saint-Pierre en sont un bon exemple, même si on ne peut pas dire qu’ils soient très efficaces la nuit.

La place est immense, et peut accueillir des centaines de milliers de personnes lors des fêtes catholiques.

La place est immense, et peut accueillir des centaines de milliers de personnes lors des fêtes catholiques.

Au dessus des grandes colonnes, les armes du Pape Alexandre VII.

Au dessus des grandes colonnes, les armes du Pape Alexandre VII.

La nuit tombe sur la basilique, et les lampadaires s'allument. C'est le moment pour les amoureux de se prendre en photo.

La nuit tombe sur la basilique, et les lampadaires s'allument. C'est le moment pour les amoureux de se prendre en photo.

Un lampadaire du Vatican, en applique sur un mur de travertin.

Un lampadaire du Vatican, en applique sur un mur de travertin.

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