Intérieur de la Cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle

Intérieur de la Cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle

Quand il vient à Saint-Jacques de Compostelle, le pèlerin à essentiellement un objectif : voir le tombeau de l’apôtre Jacques.

Jacques de Zébédée, ou Jacques le Majeur, ami fidèle de Jésus Christ, serait la personne responsable de l’évangélisation de l’Hispanie, aujourd’hui l’Espagne le Portugal. Mort par le glaive selon le nouveau testament, tué par Hérode Agrippa Ier, roi de Judée, sa dépouille aurait alors été transportée jusqu’en Galice, où il fut enseveli, selon la légende.

Oublié pendant près de 8 siècles, c’est la redécouverte de son tombeau par un ermite et l’évêque local qui permit de faire de Saint-Jacques de Compostelle un lieu majeur de la Chrétienté. Après vous avoir présenté l’architecture extérieure de la Cathédrale où se trouvent les saintes reliques, je vous propose d’entrer dans l’édifice, comme un pèlerin, et de découvrir les merveilles du patrimoine mondial de l’Humanité qui s’y trouve.

Plan de la Cathédrale de Santiago de Compostela

Plan de la Cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle.

Porche de la Gloire

Tympan du Porche de la Gloire

Dans le tympan du Porche de la Gloire, on peut y voir au centre le Christ, sous ses pieds, Jacques. Autour du Christ les quatre évangélistes et au dessus, les 24 vieillards de l’apocalypse, jouant de la musique.

L’ancien pèlerin du Moyen Âge, après une longue route fatigante et souvent périlleuse était récompensé à son arrivée par la beauté du site. Il démarrait sa visite de la cathédrale en passant par la porte du Paradis, transformée aujourd’hui en Porte de la Azabacheria. De nos jours, les visiteurs préfèrent utiliser la porte principale, sur la Place de l’Obradoiro. Tout comme le pèlerin, le visiteur moderne est récompensé, une fois entré dans l’enceinte de la cathédrale, par une œuvre artistique majeure de l’Art du Moyen Âge. Juste derrière la façade baroque de l’Obradoiro se trouve une autre façade, visible par endroits : c’est l’ancienne façade romane de la Cathédrale. Le Porche de la Gloire est le chef d’œuvre médiéval de la Cathédrale, réalisé par Maître Mateo. Lorsque ce fut mon tour de visiter ce lieu magique, manque de chance, le porche était en travaux. Pour le visiter, il fallait un billet acheté au musée. La visite en valait la peine, le Porche de la Gloire mérite sa réputation. Il ne fallut pas moins de 20 ans à Maitre Mateo et ses assistants tailleurs de pierre (en galicien, « obradoiro ») pour réaliser ce porche, entre 1168 et 1188. Les travaux de finition prendront plus de temps encore, le porche n’étant réellement prêt qu’en 1211. Le porche que nous voyons aujourd’hui n’est pas identique à celui créé par le maître : au moment de la construction de la nouvelle façade baroque au XVIIIème siècle, des statues furent déplacées, reposant maintenant au musée de la cathédrale. La peinture polychrome originale du porche a pratiquement totalement disparue.

24 vieillards du Porche de la Gloire

Quelques uns des 24 vieillards de l’apocalypse que l’on peut voir sur le Porche de la Gloire.

Le porche représenterait la Jérusalem céleste, telle qu’elle est décrite dans l’Apocalypse. Il est constitué de trois arches, une pour chaque nef de l’église. Sur l’arche de la porte de droite, c’est le Jugement Dernier qui est représenté. Sur l’arche de la porte de gauche, nous pouvons voir des épisodes de l’Ancien Testament. Sur l’arche centrale, au milieu du tympan, on retrouve un Christ Pantocrator, un Christ dans toute sa gloire après le Jugement Dernier, d’où le nom du porche. Il nous montre ses stigmates, en signe de triomphe sur la douleur et la mort. Autour du Christ, les quatre évangélistes. A leurs côtés, des anges portant les symboles de la Passion, comme la Croix, la couronne d’épines… Disposés en arc de cercle (dans l’archivolte), on reconnait les 24 vieillards de l’Apocalypse, avec pour la plupart un instrument de musique chacun : ils sont en train de jouer une musique en l’honneur de Dieu. Aux pieds du Christ, Saint-Jacques.

Apôtres du Porche de la Gloire

Sur les colonnes du Porche de la Gloire sont représentés les apôtres.

Saint Jacques dans le Porche de la Gloire

Représentation de l’apôtre Jacques le Majeur dans le Porche de la Gloire.

A gauche, l'arbre de Jessé. A droite, fin du déambulatoire.

Sur la droite, la fin du déambulatoire. On aperçoit la Chapelle de Santa Fé, Sur la gauche, l’arbre de Jessé, qui symbolise l’arbre généalogique de Jésus depuis Jessé, père du roi David.

Catedral Vella

En dessous du Porche de la Gloire se trouve une crypte, finalisée par Maître Mateo, qui servait de soutien au porche pour compenser un terrain inégal. De style Roman, la Catedral Vella, ou « vieille cathédrale » fait aujourd’hui partie du musée : c’est le point de départ des visites guidées.

La nef centrale et ses collatéraux

Nef de la cathédrale.

Nef de la Cathédrale. Si on regarde bien, on distingue le Botafumeiro au fond. Au milieu de la photo, l’orgue, de chaque coté de la nef.

Autant l’extérieur de la cathédrale a été modifié et remanié au fil du temps, autant l’intérieur a su conserver pour l’essentiel son caractère roman. La cathédrale est gigantesque, elle fait presque 100m de long à l’intérieur, le transept lui fait 70m, pour une hauteur intérieure maximale de 32m, 22m pour la nef centrale. Passé le narthex où se trouve le Porche de la Gloire, on se retrouve face à cette beauté simple qui honore la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle, avec ses bancs pour les fidèles dans la nef centrale, et ses nombreux confessionnaux dans les collatéraux. Le confessionnal à Santiago est par ailleurs une tradition pour le croyant pèlerin arrivé à son but : il s’agit pour lui de se purifier avant d’aller à la rencontre du tombeau de l’apôtre. Les visiteurs venant des quatre coins du monde, l’église s’y adapte, en proposant des confessionnaux en plusieurs langues.

Confessionnal de Saint-Jacques de Compostelle

Les nombreux confessionnaux de la cathédrale peuvent recevoir dans de nombreuses langues.

Confessionnal à gauche, et confession à droite.

Sur la photo de gauche, un confessionnal. On distingue une croix de consécration au dessus. A droite, une personne se confesse. Au premier plan, cette sorte de cage permet en fait de voir les fouilles archéologiques.

Orgues de Saint-Jacques de Compostelle

Les orgues de la cathédrale sont du début du XVIIIème siècle.

L'envers du Porche de la Gloire

Vu de derrière la façade romane de la cathédrale, avec le Porche de la Gloire que l’on aperçoit. A droite, la Porte de la Sacristie.

Chapelle Majeure

Chapelle Majeure de la Cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle

Décoration baroque de la Chapelle Majeure, avec ses nombreux petits anges la surplombant.

Au bout de la nef, derrière le maître-autel, se trouve la « Capela Maior », la Chapelle Majeure. Cet espace, en plein centre de la cathédrale, est ce qui détonne le plus au milieu de la simplicité romane. Elle marque l’emplacement du tombeau de Saint Jacques, qui se trouve dans la crypte juste en dessous. La profusion exubérante du baroque cache la structure originellement romane de la Chapelle Majeure. Il faut les voir, tous ces anges qui supportent le baldaquin, tout cet or et cet argent, ponctués par un millier de détails différents, pour se rendre compte de la richesse artistique et des merveilles culturelles accumulées au fil des siècles à Saint-Jacques de Compostelle. La statue principale, de Saint Jacques, date du XIIIème siècle et est l’œuvre, encore lui, de Maître Mateo. Le pèlerin peut venir embrasser son manteau, grâce un escalier construit dans la chapelle. L’endroit est exigu, et on doit faire la queue pour y aller, évidemment. Juste derrière la statue de l’apôtre, il y a un prêtre, qui surveille ce qui se passe, et qui donne des bénédictions aux enfants. Les photos sont ici interdites. Dans un lieu sacré comme peut l’être une cathédrale, on évite normalement d’enfreindre les interdits, au contraire de cette resquilleuse qui voulait passer devant des centaines de personnes qui faisaient la queue pour aller dans la crypte, et qui a été gentiment mais fermement raccompagnée dehors par le service d’ordre… Je m’étonne à chaque fois de voir à quel point certaines personnes sont sans gêne, même dans un endroit pareil.

Prêtres se prenant en photo

Dans la Chapelle Majeure, certains prêtres venus d’ailleurs en profitent pour immortaliser le moment avec leur smartphone. On est tous humains :)

Entrée de l'escalier de la Chapelle Majeure

Au bout de ce petit escalier, l’image de Saint-Jacques dans la Chapelle Majeure.

Exubérance du Baroque

Il ne reste plus grand chose de roman dans la chapelle Majeure, devenue le symbole de l’exubérance du Baroque.

Blason d'Espagne

Le blason de l’Espagne, situé en plein milieu de la décoration de la Chapelle Majeure. On peut y voir, incorporé, le blason du Portugal.

Santiago Matamoros de la Chapelle Majeure.

Santiago Matamoros dans la Chapelle Majeure. Cette figure est polémique : il s’agit de la vision du Saint qui permit de vaincre les maures lors de la Bataille de Clavijo en 844. En effet, le Saint, monté sur un cheval blanc, aurait tué de nombreux ennemis musulmans de Ramire Ier, roi chrétien des Asturies, d’où son nom de Matamoros, tueur de Maures.
Pour adoucir la polémique provoquée par une représentation si cruelle et contraire aux valeurs chrétiennes, certaines statues de Santiago Matamoros se voient affublées de fleurs, cachant ainsi les nombreux morts tués qui sont représentés, mais aussi un patrimoine historique et une façon de penser. On préfère le politiquement correct à la réalité historique.

Saint Jacques et la Chapelle Majeure

Représentation de Saint-Jacques dans la Chapelle Majeure. C’est lui que l’on peut toucher en montant dans le petit escalier qui se trouve dans la chapelle.

Botafumeiro

Le Botafumeiro de Saint-Jacques de Compostelle

Le grand encensoir de la Cathédrale, le Botafumeiro.

A la croisée du transept, sous la tour lanterne, se trouve un immense encensoir suspendu par un câble. C’est le botafumeiro, fait de laiton recouvert d’argent, de 1,60 m de haut et pesant 62 kg à vide. La corde de 65 m qui le soutient pèse à elle seule 90 kg. De plus, il peut contenir jusqu’à 40 kg de charbon et d’encens. Il était utilisé à la messe de midi du dimanche, mais à cause de l’usure de la corde, son usage est désormais restreint aux occasions solennelles (Pâques, Noël…). Il faut se souvenir que la corde a déjà lâché par le passé (en 1499, 1622 et 1937), ne faisant heureusement aucune victime. Le reste du temps, c’est un autre encensoir qui est utilisé, plus petit, surnommé « la Alcachofa ». Pour bouger le botafumeiro, il faut un groupe de huit personnes, qui doivent travailler à l’unisson pour réussir à le faire osciller dans le bon sens. L’encensoir peut alors se déplacer à toute vitesse dans le transept de la cathédrale, jusqu’à 68 km/h.

Corde du Botafumeiro

Le système pour la corde du Botafumeiro, lui permettant d’osciller dans la cathédrale.

Eglise de Santa Maria la Antigua de la Corticela

Eglise de la Corticela

L’église de Santa Maria la Antigua de la Corticela

Au IXème siècle, il existait un peu à l’écart de l’église primitive de Saint-Jacques, un monastère. Ce monastère, le monastère de la « Corticela », avait dans son enceinte une petite église. Trop à l’étroit dans ce monastère exigu, les moines décident de fonder un autre monastère de l’autre côté de la cathédrale, le monastère de « San Martin Pinario ». L’église est alors confiée à la cathédrale, qui décide d’en faire une paroisse à part entière, dédiée aux « pèlerins, aux étrangers et aux basques ». C’est, parait-il, la seule église au monde où pour y pénétrer, il faille traverser une autre église, la Cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle en l’occurrence. Son nom de « corticela » viendrait du mot latin « curtis », c’est-à-dire un enclos, en souvenir de sa proximité avec la première enceinte de Saint-Jacques de Compostelle.

Enfant Jésus de Prague à la Corticela

Dans l’église de la Corticela se trouve une image de l’enfant Jésus de Prague. Ici, une petite fille s’apprête à allumer les cierges électriques, juste devant.

Eglise de la Corticela

Paroi latérale gauche de la Corticela.

Chapelles de la cathédrale

Transfiguration de Jésus

La Chapelle d’Alba, accessible à partir du cloître, possède un superbe retable du XVIIIème siècle, représentant la transfiguration de Jésus. On reconnait en bas ses trois disciples, témoins de la transfiguration, Pierre, Jacques et Jean. De chaque coté de Jésus, Moïse et Elie.

De nombreuses chapelles se trouvent de part et d’autre de la cathédrale, le long des collatéraux et du déambulatoire. Une partie de ces chapelles ne sont accessibles qu’à partir du musée de la Cathédrale : il faut donc prendre un billet. Faisons d’abord une petite visite à quelques chapelles, en faisant le tour de la Cathédrale, une fois le Porche de la Gloire passé. Sur le collatéral de gauche, nous retrouvons la Chapelle du Christ de Burgos. Cette chapelle fut construite par Melchor Velasco entre 1162 et 1664, à la demande de l’archevêque Pedro Carillo. C’est le crucifix du XVIIIème siècle, œuvre centrale de cette chapelle qui lui donne son nom.

Chapelle du Christ de Burgos

A gauche, entrée de la Chapelle du Christ de Burgos. A droite, un détail de l’entrée de la chapelle, néo-classique.

Chapelle de la Communion

En continuant de marcher, c’est la Chapelle de la Communion que nous pouvons apercevoir. Cette grande chapelle, venue en remplacement de l’ancienne chapelle de Notre-Dame du Pardon, est dotée d’un narthex, et présente une forme circulaire. Bon nombre de messes sont célébrées dans les chapelles, et c’était le cas ce jour-là. Ici, pour respecter la quiétude des croyants, on n’entre pas en pleine messe pour faire des photos. La chapelle est de 1769, et est illuminée par un grand oculus, au centre de la coupole. De chaque côté de la Porte de la Azabecheria se trouvent deux petites chapelles, la Chapelle de Santa Catalina (Sainte Catherine) et la Chapelle de Saint Antoine. La Chapelle de Santa Catalina abritait le Panthéon Royal, avant son transfert en 1535 vers la Chapelle des Reliques. En allant vers l’Eglise de Santa Maria La Antigua de la Corticela (ou Chapelle de la Corticela), nous passons par trois chapelles : la Chapelle de Saint Nicolas, la Chapelle de Saint André et la Chapelle du Saint-Esprit.

Chapelle de Sainte Catherine et chapelle de la Communion.

A gauche, la Chapelle de Santa Catalina. A droite, la Chapelle de la Communion.

Chapelle de Saint-André

Une fois passé la Chapelle de Saint Nicolas en allant vers la Corticela, nous avons sur la gauche la Chapelle de Saint André. Cette chapelle, construite en 1674, avait à l’origine une ouverture sur l’extérieur, ce qui lui permettait de servir de salle des gardes. Elle fut transformée en chapelle en 1695, avec un retable baroque de 1707, œuvre de Fernández Espantoso. On peut y voir la représentation de Saint-André sur sa croix. En face, on retrouve la Chapelle de Sancti Spiritus, ou Saint-Esprit. Avant d’arriver sur les nombreuses chapelles absidiales (les chapelles derrière l’abside, au fond de l’église), on passe encore devant la Chapelle de Prima. En parcourant le déambulatoire, nous passons successivement devant la Chapelle de Santa Fé, la Chapelle Saint Jean puis la Chapelle des España.

Chapelle de Saint-André et Chapelle de Saint-Jean

A gauche, la chapelle de Saint-André, reconnaissable à sa croix. A droite, la chapelle de Saint-Jean et sa belle grille.

Chapelle de Prima

Entrées de la Chapelle de Prima ou de la Conception. On aperçoit l’image de l’Immaculée Conception.

Chapelle de los España à gauche et de Saint Antoine à droite.

A gauche, la Chapelle de Notre Dame la Blanche, ou de Los España. A droite, la Chapelle de Saint Antoine.

Porte Sainte et Vierge de Montserrat.

A gauche, la Porte Sainte ou Porte du Pardon. Cette porte de Bronze est décorée avec des scènes de la vie de Saint Jacques. A droite, la Vierge de Montserrat dans la Chapelle de los España. C’est la sainte patronne de la Catalogne.

Croix de consécration au dessus d'une chapelle

Chaque croix de consécration est mise en valeur, comme ici au dessus de l’entrée de la Chapelle du Saint-Esprit.

Chapelle du Sauveur ou « Chapelle des Français »

Chapelle du Sauveur, ou des Français.

La Chapelle des Français ou du Roi de France est également connue sous le nom de Chapelle du Sauveur. Le retable en marbre polychrome de 1532 est l’oeuvre de Jean de Alava.

Cette chapelle est particulière pour les français : c’est ici qu’ont lieu les messes en français. Le roi de France Charles V, qui a vécu au XIVème siècle, fit un don considérable à la cathédrale pour que, chaque jour, une messe soit célébrée en cette chapelle « pour la prospérité de la France ». La chapelle est en bonne place, au centre du déambulatoire. C’est ici que débutèrent les travaux de construction de la cathédrale romane, comme l’attestent les inscriptions sur les chapiteaux soutenant l’arc de l’entrée de la chapelle. C’est dans cette chapelle que les anciens pèlerins pouvaient venir se confesser avant de recevoir la « compostela », la preuve qu’ils avaient effectué leur pèlerinage. On continue notre parcours, pour passer devant la Chapelle de Saint Pierre, quasiment identique à ce qu’elle était au Moyen Âge. Le retable est quant à lui du XVIIIème siècle. Pour terminer ce parcours parmi les chapelles absidiales, la Chapelle de Mondragón, en gothique flamboyant, est facilement reconnaissable aux belles grilles qui ornent son entrée.

Peinture murale de la Chapelle de Azucena

Dans la Chapelle de Azucena, auparavant Saint-Pierre, nous y trouvons cette magnifique peinture murale, oeuvre du peintre du XVIème siècle Juan Bautista Celma. Ces peintures ont été retrouvées grâce à des travaux de restauration en 1998.

Chapelle de Saint Pierre

La Chapelle de Saint Pierre est également connue sous le nom de Notre Dame de Azucena, que l’on retrouve aussi au centre du retable.

Chapelle de Mondragon

Déploration du Christ dans la Chapelle de Mondragon.

grille d'une chapelle

Les grilles dans certaines chapelles permettent aux touristes de ne pas trop s’approcher, comme ici pour la Chapelle de Mondragon.

Chapelle du Pilier

Au départ, cette chapelle devait être la nouvelle sacristie de la cathédrale, mais l’archevêque Monroy en décida autrement, préférant dédier cette espace à Notre-Dame du Pilier en 1713. La chapelle ne sera terminée qu’en 1719, et sa décoration en 1723. Cette chapelle est donc la dernière accessible sans payer avant que nous allions sous le grand escalier de la façade de l’Obradoiro, où l’on peut donc acheter un billet pour entrer dans la partie payante de la cathédrale.

Baptistère et Calvaire.

Dans cet ancien baptistère que l’on voit en bas sur la photo de gauche, la légende veut que al-Manzor ait fait boire son cheval. Au dessus, un ancien Calvaire gothique. A droite, Chapelle du Pilier.

Chapelle des Reliques

Pour accéder à cette Chapelle, il faut passer par le cloître. Cette chapelle est typique du plateresque, un style espagnol en vogue au XVIème siècle. Construite entre 1520 et 1535, elle sert depuis cette date de Panthéon Royal, avec les restes mortels de plusieurs rois, transférés de la Chapelle de Santa Catalina.

Trésor

Dans la chapelle gothique de Saint Fernand, accessible depuis le cloître, se trouve le « Trésor ». C’est ici que sont gardés les objets précieux de la Cathédrale servant à la liturgie. La pièce maîtresse du Trésor, un grand ostensoir du XVIème siècle, a été réalisée par le grand orfèvre espagnol Antonio de Arfe dans le style plateresque.

Palais de Gelmirez

Le Palais de Gelmirez, du nom du premier archevêque de Compostelle, est un édifice de la période romane, construit autour de l’an 1120. C’est l’édifice tout de suite à gauche de la façade de l’Obradoiro, mais qui présente aujourd’hui une façade du XVIIIème siècle. C’est un bâtiment purement civil, annexe de la cathédrale, qui servait de résidence à l’archevêque. Aujourd’hui, il fait partie du Musée de la Cathédrale.

Musée dans le Palais de Gelmirez

Le Palais de Gelmirez sert aujourd’hui de musée.

Musiciens sculptés dans le Grand Réfectoire du Palais de Gelmirez

Dans le Grand Réfectoire se trouvent ces musiciens, sculptés dans un corbeau. Un corbeau, c’est ici un élément architectural qui permet de soutenir une voûte.

Ancien manuscrit

Pages jaunies d’un manuscrit que l’on peut voir dans le Palais de Gelmirez, ou en Galicien, Pazo de Xelmirez

Petites sculptures de personnages partageant le pain.

Ces personnages finement sculptés que l’on peut voir dans un corbeau du Palais de Gelmirez sont en train de partager du pain.

Statuettes de l'apôtre

Trois statuettes différentes de Saint-Jacques en pèlerin. Il porte une calebasse qui lui sert de gourde au bout de son bâton, un chapeau décoré d’une grande coquille Saint-Jacques et une grande cape.

Archives

Les archives de la cathédrale, accessibles à partir du cloître, renferment l’un des livres les plus précieux qui soit : le Codex Calixtinus. Ces textes sont très utiles pour mieux comprendre la vie du pèlerin du XIIème siècle, le codex ayant été écrit aux alentours de l’an 1140. On y retrouve notamment le « Guide du Pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle », une sorte de guide du routard de l’époque ! Son auteur, probablement un français nommé Aimery Picaud, moine de Parthenay-le-Vieux, a devancé Voyager comme Ulysse de quelques siècles…

La crypte de l’apôtre Saint Jacques le Majeur

Crypte de Saint-Jacques

Crypte de l’apôtre Jacques. C’est le but ultime du pèlerin.

Toute la cathédrale, toute la ville a été construite autour de ce qui est le but ultime du pèlerin : le tombeau de l’apôtre Jacques le Majeur, disciple de Jésus Christ et évangélisateur de la péninsule ibérique selon la tradition. Le tombeau se trouve sous la cathédrale, dans la crypte. Il faut attendre longtemps pour pouvoir y descendre, passer par un petit couloir exigu (et pourtant déjà agrandi au XIXème siècle) bondé de gens, sans vraiment pouvoir s’arrêter sans gêner les visiteurs ou pèlerins derrière vous. Mais ne l’oublions pas : observer le reliquaire en argent où se trouvent les restes mortels supposés du Saint est la destination suprême du pèlerin, qui peut ainsi rendre hommage – quelques secondes – au disciple de Jésus qui évangélisa l’Espagne. Le reliquaire est une châsse en argent créée en 1886 pour y abriter les reliques du Saint, fraîchement retrouvées depuis « l’oubli » de leur emplacement, lorsqu’elles furent déplacées à la fin du XVIème siècle pour les protéger des attaques de pirates, le danger Francis Drake n’étant pas loin.

Reliquaire de Saint-Jacques

Deux photos du reliquaire de Saint-Jacques. A gauche, derrière la grille, on peut voir la châsse en argent au fond de la petite pièce de la crypte. A droite, gros plan sur la décoration de la châsse, avec Jésus trônant au sein d’une mandorle. C’est un splendide travail de l’orfèvre José Losada.

Le culte des Saints, dont Jacques fait partie, est considéré comme de l’idolâtrie par les églises protestantes, et un travers de l’église catholique face au monothéisme pour l’Islam ou le Judaïsme. On peut les comprendre, pourquoi prier un saint quand on peut prier directement Dieu ? Mais l’existence même des saints est une réminiscence des anciennes religions polythéistes présentes tout autour de la méditerranée. Pour ma part, j’ai pu admirer librement le génie créatif des hommes sur un millénaire, concentrés sur un espace majestueux comme peut l’être la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle. Il se dégage ici une atmosphère particulière, qui la différencie des autres grandes cathédrales : les pèlerins en sac à dos y sont probablement pour quelque chose !

Petit papier entre deux pierres de la crypte.

Un des nombreux petits papiers que les pèlerins insèrent entre deux pierres de la crypte, pour demander une faveur au Saint.

Sortie de la crypte

Une des sorties de la crypte, fermée au public.

Derrière la façade de l’Obradoiro, la façade Romane

Agneau dans la clé de voûte

Clé de voûte, dans la salle juste derrière les grandes baies vitrées de la façade de l’Obradoiro. On peut y voir un des symboles du christianisme, l’agneau.

Chapiteaux roman.

Détail de l’ancienne façade romane de la cathédrale.

Derrière la façade de l'Obradoiro...

Ce couloir se trouve au dessus d’un des collatéraux. Il sert de rangement. A droite, la baie vitrée de la façade de l’Obradoiro, de l’intérieur.

Petite rosace romane derrière la façade baroque.

Détail de l’ancienne façade romane, cachée derrière la façade baroque de l’Obradoiro. Il faut une visite guidée pour pouvoir visiter cet endroit.

Photos de l’intérieur de la cathédrale de Santiago de Compostela

Une des douze croix de consécration

Au nombre de douze, les croix de consécration sont disposées dans l’église le jour de sa consécration. Celles de Saint-Jacques de Compostelle datent de 1211. On peut y voir les représentations du Soleil et de la Lune en haut, et de l’Alpha et de l’Oméga en bas.

Croisée du transept et touristes

A la croisée du transept, nous avons une idée de l’ambiance quotidienne de la cathédrale, avec les touristes qui regardent en l’air, ceux qui se reposent sur les bancs, les enfants qui n’en ont rien à faire, le prêtre qui attend pour la confession et surtout, les vieilles pierres.

Bancs de la Cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle

Bancs, dans la nef de la cathédrale.

Marques des artisans de Saint-Jacques

Les pierres portent encore les marques des artisans et des tailleurs.

Nef centrale, vue de haut et jeune femme ayant fait le pèlerinage.

A gauche, une photo de la nef de la cathédrale. A droite, des pèlerins avec leurs gros sac à dos.

Une des stations du Chemin de Croix

7ème station du Chemin de Croix: Jésus prend sa Croix.

4 troncs de la cathédrale.

Différents troncs de la cathédrale, attendant les dons en espèces des fidèles.

Architecture Romane

Le caractère roman de la cathédrale est bien visible, dès que l’on lève le nez pour regarder les voûtes.

Vitrail de l'apôtre Jacques.

Un des rares vitraux de la cathédrale, représentant l’apôtre Jacques le Majeur.

Transept de la cathédrale

Dans le transept, en regardant vers la Acebecheria.

Porte de la Sacristie

Décoration de la partie supérieure de la Porte de la Sacristie, par Juan de Alava au XVIème siècle.

A gauche, un collatéral, à droite, le transept

Sur la gauche, un collatéral et ses confessionnaux. A droite, le transept en regardant vers la place des Praterias.

Santiago Matamoros

Au dessus de la représentation de Santiago Matamoros que l’on aperçoit derrière la grille se trouve les bustes de deux papes contemporains, Benoît XVI et Jean-Paul II.

Boutique de souvenirs la Cathédrale.

Comme à tout endroit touristique, la traditionnelle boutique de souvenirs.

Infos Utiles

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Localisation de la cathédrale


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