Toits de Marrakech

La médina de Marrakech possède une facette curieuse, très visible quand on prend de la hauteur, sur le toit du riyad où j'ai séjourné par exemple. On dirait que nous sommes dans un chantier perpétuel.

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Vu d’en haut, c’est un alignement de parpaings bruts, de murs à finir, de briques qui attendent d’être utilisées. Quand j’ai demandé le pourquoi à notre hôte, la réponse était logique : tant que la maison n’est pas achevée, le propriétaire ne paie pas de taxe.

Le chantier de Marrakech

Si la Médina ressemble toujours à un chantier, ce n’est pas qu’une histoire de taxes. Dans cette région du globe, la maison n’est pas un signe extérieur de richesse, elle est faite avant tout pour vivre. Nous verrons donc plutôt de bonnes maisons confortables et accueillantes à l’intérieur plutôt que des maisons clinquantes à l’extérieur. Nous sommes au pays des cours intérieurs, ne l’oublions pas. Même si un jour le gouvernement décide de ne plus percevoir de taxe sur les maisons « terminées », je ne suis pas sûr que la Médina perde cet aspect de perpétuelle construction en cours.

Parfois, on se demande pourquoi un mur existe... — Parfois, on se demande pourquoi un mur existe…

On doit pouvoir traverser toute la ville juste en sautant de toit en toit, de terrasse en terrasse... — On doit pouvoir traverser toute la ville juste en sautant de toit en toit, de terrasse en terrasse…

De l'extérieur, personne n'imagine ce qui se passe sur les toits de Marrakech. — De l’extérieur, personne n’imagine ce qui se passe sur les toits de Marrakech.

Les toits, lieux de vie

Les toits sont une extension des maisons. Il s’agit essentiellement de terrasses, qui peuvent être utilisées pour étendre le linge, ou prendre l’apéro avec vue sur la ville, pour peu qu’on n’aie pas peur de la chaleur du soleil. Cette vie en hauteur est possible quand on habite dans un pays où il ne pleut que très rarement, sans un besoin particulier d’avoir des toits pointus.

Une femme s'occupe de son linge entre les antennes. — Une femme s’occupe de son linge entre les antennes.

Au dessus des boutiques, un lieu de vie.

On distingue les cours intérieures, le linge qui sèche, les toits en tôle ondulée... — On distingue les cours intérieures, le linge qui sèche, les toits en tôle ondulée…

Briques, parpaings… et antennes

Les toits de Marrakech ne sont pas qu’un chantier géant, visuellement parlant. C’est aussi une immense forêt d’antennes, qu’elles soient classiques ou paraboliques. On ne voit pratiquement que ça! La présence de ces antennes nous indique brillamment que non, ces maisons ne sont pas des chantiers, mais bien des lieux de vie habités, où l’on regarde la télé.