Le Bazar de Tchorsou, marché de Tachkent
L’Asie Centrale a toujours été, de tous temps, un vaste carrefour d’échanges, où les commerçants venus de l’Est rencontraient ceux venus de l’Ouest.
Table des matières
Chorsu Bozori
Les villes situées le long de la Route de la Soie sont ainsi marquées par leur fabuleux passé commercial. Avec sa grande place du marché où se retrouvaient les caravaniers, Tachkent est l’une de ces villes mythiques qui s’est réinventée à l’avènement de la modernité. Le Bazar de Tchorsou, ou Chorsu Bozori en ouzbek est situé sur cette ancienne place de marché, et est le symbole même de l’alliance de l’ancien avec le moderne.
Eski Juva
Eski Juva, le Bazar de Tchorsou, est le plus grand et plus ancien des marchés de Tachkent. Son existence semble remonter à 2000 ans en arrière, au même endroit, ce qui en ferait non seulement le marché le plus ancien d’Ouzbékistan, mais également de toute l’Asie Centrale. Il est situé à la croisée de quatre grandes routes (« Chor-su » en ouzbek), correspondant à chacune un point cardinal : la route du nord, du sud, de l’ouest et de l’est.
Quartier commerçant
La physionomie du quartier, en plein centre de la « vieille ville », a bien changée depuis l’époque des caravaniers. Ce qui était autrefois une simple place rectangulaire n’a plus grand-chose à voir avec ce qu’avaient pu connaître les caravaniers. Il reste peut-être la médersa Koukeldach et la mosquée Juma (du vendredi) reconstruits après les tremblements-de-terre du XIXème siècle, de ces temps reculés où les commerçants prenaient encore la Route de la Soie. Aujourd’hui, avant d’arriver au marché, on observe plutôt les grandes constructions modernes, les grands hôtels, la circulation automobile… comme partout ailleurs dans une grande ville en fait. Mais dans le marché, quelque chose demeure, quelque chose persévère : on vient toujours pour y faire ses courses certes, mais aussi pour se donner rendez-vous, pour rencontrer des gens ou pour découvrir de nouvelles choses, de nouveaux produits. Sa situation centrale, à la croisée des grands axes routiers, desservie par une station de métro en font un point de référence pour les Tachkentois.
Le marché actuel Eski Juva (ce qui veut dire « vieille tour », du nom d’un minaret du quartier, en remplacement de l’ancien nom de l’ère soviétique « Marché d’Octobre ») est composé de 7 dômes, construits dans les années 80, quand l’Ouzbékistan faisait encore partie intégrante de l’URSS. Le dôme principal est monumental, décoré à l’extérieur à la façon ouzbek, aux motifs et couleurs si caractéristiques. Ce dôme, sur deux niveaux, est dédié au rez-de-chaussée aux épices, aux fruits et légumes frais, tandis qu’au premier étage, on rencontrera plutôt des fruits secs.
Commerçants organisés
Les commerçants du marché se regroupent par type de produit vendu. On trouvera au même endroit les artisans, les vendeurs de chapeaux ouzbeks (les « tyuboteyka »), les marchands de tapis, les vendeurs de fruits et ainsi de suite. C’est plus simple pour le client de s’y retrouver, ça donne plus de visibilité aux marchands qui savent que les clients les retrouvent facilement. Aux commerçants de se différencier de leurs concurrents en proposant des produits uniques, meilleurs ou moins chers… ou juste celui qui était disponible. Le marché ouvre en effet très tôt le matin, pour fermer très tard le soir, toute la semaine. Aucune excuse pour ne pas aller y faire un tour, même si ce n’est pour rien acheter.
Ce qui est marquant dans ce marché, c’est qu’on y est toujours à l’aise, la foule ne nous « écrase » jamais, contrairement aux souks des médinas en Afrique du Nord (on se souvient de la Médina de Marrakech par exemple). Les rues sont ici larges et propres, caractéristiques d’un climat bien différent. Tout cet espace permet à chacun d’avoir la place qu’il faut pour regarder, tâter, parler, de vivre. Et c’est normal.
Photos du Bazar de Tchorsou
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