Mobilier urbain de Londres
Quand on veut connaître une ville, sa culture, sa population, je conseille toujours de ne pas regarder les monuments en premier, mais les poubelles!
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Vivre à Londres
S’attarder sur ces objets pratiques mais apparemment anodins nous révèle l’état d’esprit des gens qui habitent une ville. Est ce qu’il y a beaucoup de poubelles? Est-ce que les déchets sont éparpillés par terre, ou soigneusement jetés dans une poubelle? Est-ce qu’il y a des toilettes publiques? Le mobilier urbain est aussi une bonne façon de mesurer la qualité de vie d’une ville. Londres, une des principales villes du monde, dispose d’une identité forte, qui se reflète bien sûr dans son mobilier urbain, que nous allons voir.
Comme toutes les grandes villes, Londres personnalise son mobilier, avec des détails reflétant son histoire, sa culture. C’est sympa de voir sur les poubelles publiques les armoiries de la ville! C’est un contraste saisissant, les armoiries étant ce qu’il y a de plus noble en communication officielle, vulgairement apposées sur ce qu’il y a de plus vulgaire, les poubelles.
Mais ce mobilier urbain est d’une utilité fondamentale pour la qualité de vie. Sans les lampadaires, qui me fascinent, comment y verrions nous la nuit? Sans les poubelles, nous serions inondés de déchets, sans les distributeurs de sacs en plastique, nous aurions du caca de chien partout, et sans les toilettes publiques, les gens ne se gêneraient pas pour faire pipi sur les murs des monuments! L’absence ou la présence de ces objets nous montre le degré de civisme des gens. J’ai par exemple vu des villes qui n’avaient que très peu de poubelles parfaitement propres, et vice versa, des villes avec des poubelles à chaque coin de rue très sales.
Le mobilier urbain de Londres est beau, je trouve, et possède quelques icônes reconnaissables dans le monde entier. Qui n’a pas vu de cabine téléphonique rouge? Ou la boite aux lettres de Londres? Mais ces icônes disparaissent malheureusement de plus en plus, écrasées par le poids de l’industrialisation et de l’économie. Franchement, les nouvelles cabines téléphoniques londoniennes, nous pourrions les voir à Paris ou à Berlin à l’identique, de simples cages en verre et métal anodines, sans personnalité.
Le mobilier urbain évolue dans le même sens que l’architecture: de plus en plus mondialisé. Nous allons retrouver du JC Decaux partout! Je trouve qu’il faudrait, de plus en plus, réintégrer le concept d’identité locale, que les habitants puissent se reconnaître dans quelque chose d’aussi triviale mais tellement utile qu’un lampadaire. Londres possède encore de nombreuses pièces de mobilier urbain « personnalisées », mais j’ai bien peur que ça ne se limite de plus en plus au seuls quartiers touristiques. Plus personne ne voudrait dépenser des fortunes en lampadaires, juste parce que c’est joli: on leur demande juste d’être fonctionnels. C’est bien dommage, la beauté fait également partie de la qualité de vie d’une ville!
D’autres éléments d’urbanisme caractéristiques, que je range dans le mobilier, ce sont les employés de la ville, de l’état, en uniforme reconnaissable, comme les policiers, les ambulances, les pompiers et ainsi de suite. Les codes vestimentaires sont assez évidents, permettant à tout le monde, même les étrangers, de reconnaître facilement qui est qui, qui fait quoi. Impossible de ne pas se rendre compte que le 4 x 4 en photo ci dessous est une voiture de police!
Les cabines rouges téléphoniques de Londres
La cabine téléphonique, ou phone-box comme disent les anglais est l’édicule (petit édifice public) le plus connu de Londres. Entièrement en fer pour résister au vandalisme, la couleur rouge, si voyante, sert justement à ça: que la personne qui cherche un téléphone trouve rapidement la cabine téléphonique. Le modèle « K6″, introduit en 1935 pour le jubilée du roi George V est devenu un véritable phénomène, une véritable pièce de collection. On en trouve aux enchères. Les amoureux de ces cabines les récupèrent pour décorer leur jardin ou l’intérieur de leur demeure, par exemple. Pour les protéger, le Royaume-Uni en a élevé plusieurs au rang de « monument historique », pas moins.
Lampadaires de Londres
Londres fut la première ville à s’équiper d’une illumination au gaz, en utilisant des lampadaires à gaz sur le pont de Westminster dès 1813. La tradition de l’illumination publique à Londres remonte à 1417, lorsque le « maire » de l’époque met en place une illumination publique avec des bougies pendant l’hiver. Autant dire que l’illumination à Londres, c’est important!
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