Le patrimoine qu'on aime bien
Le patrimoine qu'on aime bien
J’ai toujours rêvé de pouvoir connaître d’autres époques, de savoir comment vivaient nos ancêtres. Par curiosité, par volonté de dépaysement, mais également pour comprendre le fonctionnement de notre monde actuel. C’est bien connu, la connaissance du passé permet de ne pas répéter les mêmes erreurs, mais l’Humanité dans son ensemble est bien souvent amnésique…
J’ai choisi le nom de « Voyager comme Ulysse » pour voyager dans l’espace, certes, mais également dans le temps. On imagine à quel point tous nos repères peuvent être chamboulés, même sans changer de place : il suffit de se dire qu’on visite Lutèce plutôt que Paris ! Je vous propose ainsi de partir à la découverte des cultures antiques ou médiévales, de personnes qui parlaient un français si différent du notre qu’il serait plutôt perçu comme une langue étrangère de nos jours, voire même… du latin. C’est passionnant d’essayer de plonger dans des mentalités différentes, si loin mais pourtant si proches de nous. Il ne faut jamais oublier que lorsque l’on parle de l’Histoire, nous parlons de nos ancêtres, de ceux qui nous ont précédés sur cette planète.
Ce passé, aujourd’hui pour beaucoup oublié est pourtant toujours très présent. Intellectuellement bien sûr, nous en sommes les héritiers direct, mais aussi physiquement. Nos monuments, l’organisation de nos villes et de nombreux paysages ont été modelés, créés à d’autres époques, suivant les codes qui étaient alors en vigueur. Une visite aux vestiges romains d’une ville nous remémore visuellement ses premiers habitants.
On peut visiter un endroit, et tenter de recréer son Histoire en allant découvrir les différents édifices de toutes les époques depuis la fondation de la cité. Ce voyage dans le temps nous permet d’avoir une petite idée de l’évolution urbaine de ce qui était peut-être autrefois une petite localité au fin fond d’une campagne et est désormais une grande ville. Ou à l’inverse, découvrir d’immenses ruines de ce qui fut autrefois un important centre urbain, et de ne trouver aujourd’hui qu’un tout petit village…
Le patrimoine, le bien commun légué par nos aïeux doit être respecté. Les monuments historiques sont des témoins d’une autre époque, nous remémorant des faits majeurs de notre société actuelle. Une simple église nous rappelle qu’autrefois, la religion était le centre de la vie, qu’elle soit intime ou publique. C’est par amour ou crainte de Dieu qu’on a construit des cathédrales, c’est peut-être un peu par orgueil qu’on les a construites à chaque fois plus grandes.
Les châteaux-forts nous rappellent que ces campagnes, ces villes aujourd’hui si paisibles ont été souvent le théâtre pour des combat souvent extrêmement sanglants. A l’inverse, un aqueduc nous interpelle, en nous disant qu’en cet endroit, les romains ont bâti un édifice uniquement pour le bien des citoyens profitant de l’eau ainsi apportée en ville, profitant d’une longue période de paix.
Il existe deux écoles lorsqu’il s’agit de conserver le patrimoine historique. Ceux qui pensent que les ruines sont romantiques et qu’il faut les laisser en l’état, immuables à jamais, montrant aux yeux de tous les effets des catastrophes qui leur sont arrivé. D’autres, comme moi, pensent plutôt qu’il faut essayer de faire revivre ces anciens édifices dans la splendeur voulue par l’architecte, le concepteur original. Je pense sincèrement qu’un théâtre romain où des concerts sont joués est beaucoup plus beau et noble qu’un tas de pierres éparpillées sur le sol.
Petit élément de réflexion : faut-il reconstruire la toiture du Parthénon à Athènes ? Elle avait disparu dans le souffle de l’explosion de la poudre qui y avait été entreposée lors de la lutte des grecs contre les ottomans…
Aujourd’hui, pour faire revivre le passé, à défaut de machine à remonter le temps, on peut passer par la reconstitution historique. En se mettant dans la peau d’un chevalier du Moyen Âge ou d’un esclave de la Rome Antique, on peut recréer une partie de ces périodes révolues. Il faut imaginer que pour personnifier un légionnaire, il faut recréer son équipement suivant les sources archéologiques et écrites, retrouver ses techniques de combat ou son organisation militaire, parmi tant d’autres paramètres !
Au-delà de la découverte personnelle, cette démarche s’inscrit également dans une démarche d’approfondissement des connaissances. Souvent, les historiens et les archéologues, face aux problèmes posés par certains modes de fonctionnement du passé, doivent passer par l’expérimentation pour tester leurs théories et comprendre comment tel édifice pouvait être construit avec les moyens de l’époque, comment telle armure pouvait protéger le corps ou comment tel plat pouvait être cuisiné.
Je participe moi-même modestement à cette démarche, en tant que reconstituteur d’un légionnaire romain de la fin du premier siècle de notre ère. Pour en savoir plus, je vous donne rendez-vous sur mon site dédié à l’Empire Romain (en anglais), In Aciem.
Situé au cœur des Alpilles, le village est devenu l’une des principales attractions touristiques et culturelles du Sud de la France.
L’ancienne capitale des Carnutes, peuple gaulois, fut conquise par les romains, qui l’appelaient Autricum. Il nous en est resté un immense sanctuaire…
Situé au cœur des Alpilles, le village est devenu l’une des principales attractions touristiques et culturelles du Sud de la France.
L’ancienne capitale des Carnutes, peuple gaulois, fut conquise par les romains, qui l’appelaient Autricum. Il nous en est resté un immense sanctuaire…
Aujourd’hui, certains se proposent de recréer l’Histoire, en incarnant des légionnaires, le plus fidèlement possible. C’est de la reconstitution historique
De nombreux passionnés se retrouvent périodiquement, pour acheter à des artisans les objets leur permettant de faire « comme dans le temps ».
Situé au cœur des Alpilles, le village est devenu l’une des principales attractions touristiques et culturelles du Sud de la France.